Après plus d’un an passé à diminuer nos déchets, nous nous sommes sentis prêts à tenter le challenge « Plastic free July », comprendre « non au plastique en juillet » lancé par une association australienne il y a maintenant 7 ans. Emprunter la voie du zero waste se fait par étape et je pense que nul ne peut honnêtement se lancer dans ce challenge du jour au lendemain.
Cela s’annonce compliqué, mais je souhaitais tenter l’expérience pour mieux comprendre le chemin qu’il nous reste à parcourir afin d’être le plus irréprochable possible à l’avenir. Nous avons des projets pour le futur qui nous permettront de s’approcher de notre but. Mais c’est un autre sujet !
Voilà deux semaines que nous avons entamé le challenge. Premier bilan à mi-parcours.
4 Juillet, le premier jour de notre challenge
Nous recevons aujourd’hui notre livraison CERES (Centre for Education and Research in Environmental Strategies). Nous avons commandé une boîte de légumes et fruits bio composé dans la région et selon les arrivages. Au menu : chou, chou-fleur, brocoli, rapa, céleri branche, betterave, mandarines, pommes, poires, bananes, poireau. Parfait pour commencer notre challenge puisque tout est livré sans plastique, dans une boite en carton que nous pourrons leur rendre à la prochaine commande. Le marché étant fermé le mercredi, CERES était le meilleur choix pour nous. Les placards étant toujours vides, nous nous rendons chez le chinois du coin et au supermarché pour compléter nos emplettes. Le plastique est partout et l’affaire s’annonce compliquée. On revient plus léger que d’habitude ! Au revoir les pâtes et les céréales, bonjour les briques de jus et lait et les conserves de légumes.
Jours suivants
Le marché de Prahran est ouvert, on peut retrouver nos habitudes pour y acheter un peu de poisson et volaille. On emmène toujours nos propres boîtes et on demande aux commercants d’y verser leurs produits directement. Le hic aujourd’hui, c’est que j’ai demandé du poulet entier et du poisson à Pierre et que nous n’avons pas de boites assez grandes pour ça ! Il revient donc du marché avec deux sachets en plastique. La prochaine fois, c’est sûr, on prendra des filets ! Pierre fait aussi une étape obligée et habituelle au magasin en vrac d’en face pour remplir nos bocaux de farine, graines etc.
Premiers ratages
Ce mois-ci, bien sûr, il faut renoncer aux plats à emporter, ce qui nous faisions encore de temps à autre, aux commandes sur Internet, entre autres. Pierre ayant perdu son adaptateur de prise, il a été en acheter un nouveau, malheureusement emballé dans du plastique. Grrr, il y a encore du progrès à faire.
J’ai acheté des pâtes sans gluten et de la semoule de maïs emballées dans du carton mais, mauvaise surprise, il y avait aussi du plastique à l’intérieur du paquet, je le saurai pour la prochaine fois ! Cette semaine, c’était l’anniversaire de Zoé, une voisine nous a offert un tableau effaçable emballé dans du plastique, mais je ne me serai pas vu refuser son cadeau. J’ai également commandé une trottinette via Internet, qui je l’espère ne sera pas emballée dans du plastique…
Quelques points à améliorer donc.
Premières constatations
Après deux semaines je sais déjà que certaines choses sont bien dures à trouver sans plastique ou sans se faire livrer (et donc emballées dans du plastique inutile). Je pense que tout cela va nous pousser à consommer encore moins et ce ne sera pas plus mal ! Plusieurs choses m’ont fait réfléchir :
– parfois j’ai le choix entre deux produits. L’un contient du plastique, l’autre non mais vient de l’autre bout de la planète. Quel choix est le bon ? Aucun des deux ? Privilégiez le local ? C’est parfois un choix cornélien.
– ça ne sert à rien de remplir les placards en juin pour commencer Plastic free July serein parce qu’on n’a plus besoin de rien. Rassurez-vous on ne l’a pas fait. C’est une démarche qui demande un minimum d’honnêteté. N’empêche que nous utilisons toujours chez nous des choses qui sont emballées dans du plastique ou en contienne. Pour plus de cohérence je vais aussi éviter de m’en servir. A l’exception du réutilisable peut-être (pots que l’on peut remplir à nouveau et toutes les choses qui peuvent avoir une seconde vie).
– je réalise que ce mode de consommation impose de prévoir beaucoup plus à l’avance et empêche pour ainsi dire les petites courses de dernière minute parce qu’il n’y a plus rien dans le frigo. Il faut penser à tout quand le marché ou le magasin en vrac est ouvert, cuisiner beaucoup de produits maison. Mais c’est je pense un bon exercice d’autant que c’est pour la bonne cause.
A la prochaine !