Au bout du voyage, un mot d’ordre : protéger notre environnement

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Après un long voyage et de longues années passées à vivre en Australie, notre vision du monde a changé et nos préoccupations aussi.

Nous avons toujours été sensibles à la cause environnementale mais jamais autant que depuis que nous vivons à Melbourne il me semble. Nous sommes à la fois entourés d’une nature grandiose et de quantité de problèmes écologiques, de nombreuses espèces australiennes que l’on aime tant sont en danger, la grande barrière de corail se meurt, le pays manque cruellement d’eau etc. Tous ces enjeux sont de plus en plus connus de tous et à Melbourne peut-être plus qu’ailleurs en Australie, ceux qui souhaitent changer les choses sont de plus en nombreux.
Outre la surexploitation des sols, les actions néfastes des politiques et des grands groupes industriels, sur lesquels nous avons malheureusement peu de leviers, nous avons décidé d’agir sur notre mode de vie et notre façon de consommer.

Notre consommation

Réduire les déchets d’abord, réduire notre empreinte carbone ensuite.
Nous avons rejoint une communauté « zero waste » (zéro déchet en Français) il y a plus d’un an afin de s’entourer de personnes qui ont les mêmes interrogations que nous et qui sont eux aussi à la recherche de solutions pour l’avenir de notre planète.
En un an, nous avons fait des progrès sur notre façon de consommer, mais pas suffisamment encore. De gros efforts restent à faire dans les trajets en avion et la consommation de viande notamment, que nous souhaitons très fortement diminuer à l’avenir. Mais après toutes ces années à travailler pour des sociétés dont les valeurs sont bien éloignées des nôtres, il va être temps pour nous de faire notre part et de vivre différemment, en accord avec nos idées. Nous vous parlerons de tous nos projets d’ici peu de temps sur le blog.

En attendant un futur plus excitant, on veut déjà agir à Melbourne et à notre échelle. Et si on peut sensibiliser les autres et en engager à suivre un chemin semblable, alors tant mieux !

Zero waste

En anglais, le terme Zero Waste englobe davantage de concepts que le terme adopté par les Français. Il ne s’agit pas seulement de ne pas créer de déchets, il s’agit globalement de ne pas gâcher, de ne pas consommer au delà de nos besoins, de ne pas jeter bien sûr mais d’avoir une réflexion bien au delà.
L’an passé en Australie, le documentaire War on Waste diffusé sur la chaîne publique ABC a crée beaucoup de remous et eu un écho sans précédent. Beaucoup d’Australiens ayant vu ce reportage ont réalisé à quel point on était en train de faire du grand n’importe quoi et beaucoup de gâchis.
Depuis le 1er juillet 2018 dans le Victoria, où nous vivons, les sacs plastiques à usage unique ont enfin été retirés des principaux supermarchés, Coles et Woolworths. C’est un premier pas, mais ça ne suffit pas bien entendu.

Nous avons de notre côté réduit nos visites au supermarché depuis un moment, privilégiant les courses dans les magasins indépendants, magasins bio, magasins en vrac et au marché bien sûr.

Depuis que nous avons retiré le gluten de notre régime, il y a plus de 3 ans, nous évitons ce qui est préparé (plats, biscuits, etc.) et préparons un maximum de choses nous-mêmes. En Australie, les plats préparés sont remplis de conservateurs, additifs, sucre et gras en tout genre alors de toute façon, il faut mieux les éviter ou en tout cas bien lire les étiquettes, que l’on mange du gluten ou non ! Cela permet dans un premier temps de dire non à tout ce qui contient de l’huile de palme, ce que nous faisons depuis nos débuts en Australie. Mais l’huile de palme est parfois bien cachée sous des noms bien obscures, voilà pourquoi il faut se procurer des produits les moins trafiqués possibles et dont la liste d’ingrédients n’est pas longue comme un bras !

Vivre en ville avec enfant, une difficulté de plus ?

Il y a deux ans tout juste nous avons eu notre premier enfant. Avec les enfants, il est parfois bien difficile de bien consommer et peu, mais c’est une question de volonté après tout. Avant sa naissance, il était déjà indispensable pour nous d’utiliser les couches lavables et d’éviter à la planète au moins 5 nouveaux déchets par jour, remplis de produits chimiques qui plus est. Il a fallu beaucoup de recherches et de temps pour s’y mettre et trouver une bonne routine mais on ne regrette rien. Nous ne faisons que du bien à travers ce choix : économie financière, économie en eau (la fabrication des couches jetables requiert une quantité astronomique d’eau, bien plus que celle requise pour laver des couches en machine), pas de produits chimiques sur les fesses de notre fille, pas de déchets et pas de gaz toxiques libérés dans les décharges. Nous utilisons aussi des lingettes lavables tous les jours. La seule exception à la règle est lorsque nous partons pour un long voyage (pour le trajet uniquement).

Nous vivons en appartement depuis 4 ans. Il nous est devenu très pénible de jeter tous nos déchets organiques dans la poubelle ou même la moindre feuille de salade mettra des années à disparaître à cause de tous les autres déchets et des gaz émis dans les décharges. Bref, nous avons donc acquis une poubelle appelée Bokashi pour y mettre toutes nos épluchures de légumes, œufs etc. Il s’agit d’un processus de fermentation de déchets organiques. Comme nous n’avons pas de jardin, nous devons vider notre Bokashi une fois par mois dans un compost communal, situé à quelques kilomètres de chez nous. Utiliser le Bokashi représente une contrainte, mais c’est toujours mieux que de jeter sans réfléchir. En attendant d’avoir un terrain et donc un compost, c’est pour nous la seule solution.
Il nous semblerait normal et urgent que les villes commencent à mettre en place de vrais systèmes de compostage et de recyclage pour tout le monde parce qu’aujourd’hui, faire les choses bien impose des recherches et du temps que la plupart des gens ne prendront pas. On est tous mal informés, on ne sait pas toujours où jeter quoi et comment mieux trier. Avec un peu de volonté et de transmission d’information les pouvoirs publics pourraient faire beaucoup pour la communauté.

Plastic free July !

Toutes ces étapes dans notre vie nous ont menés à ce mois de juillet 2018, où nous tentons un premier « Plastic free July ». Il s’agit d’un mouvement lancé à Perth en 2011 et qui a depuis dépassé les frontières. Le but : refuser le plastique à usage unique et imaginer un monde sans déchet plastique. Un véritable challenge tant le plastique et le jetable ont envahi nos sociétés.

Nous avons démarré le challenge le 4 juillet, avec déjà quelques embûches, dont je vous reparlerai dans un prochain article !

D’ici là, prenez soin de vous et de votre planète !

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