Dans les guides de voyage, au sujet de Jakarta, on voit souvent apparaître la phrase « Jakarta est une ville très difficile à aimer ». Quand on y a mis les pieds, on comprend mieux pourquoi ! Je dirai même pire que ça, pour moi la capitale de l’Indonésie est un enfer ! D’où ce surnom donné par les habitants, « le gros durian » du nom de ce fruit asiatique à l’odeur nauséabonde mais plein de caractère !
Quand on approche de la ville en train, on n’en croît pas ses yeux. Des kilomètres de bidonvilles sont installés le long des voies ferrés, qui consistent souvent en un amas de cabanes en taule. A côté, c’est systématique, ce qu’il reste de nature est défoncé, pollué, plein de déchets. On est dans le train, on ne fait que passer, et on se dit que ce sera mieux dans le « centre ». Pas tout à fait.
C’est parti, nous décidons de partir à l’assaut de Jakarta. C’est dimanche, nous avons la chance de nous balader dans la ville au moment le plus calme de la semaine.
Nous prenons le train pour nous rendre à Kota, le quartier central de Jakarta. On y trouve quelques musées ainsi qu’une place piétonne et quelques ruelles autour où de nombreux étals de nourriture se réunissent. Comme souvent en Asie, le piéton est un peu en galère ! Rares sont les passages piétons ou les vrais trottoirs. Alors une place entièrement piétonne, c’est du jamais vu ! Certes c’est une zone très limitée, mais c’est déjà ça. Nous partons à la recherche d’un endroit où manger mais c’est très difficile, il n’y a pas de petits restaurants, rien. Seulement le café Batavia, un café chic à la Française hors de prix, que nous ne ferons que regarder. Le plus simple reste de manger dans un petit boui-boui dans la rue ou sur la place.
En nous aventurant plus vers le nord, nous tombons sur un défilé haut en couleur à la sauce hindoue, probablement la chose la plus sympa que nous ayons vu à Jakarta. Des chars, des dragons, des drôles de bêtes avec une prédominance de rouge et de jaune a envahi tout à coup la rue, sans qu’on ait vu la moindre affiche sur l’évènement, ni que les routes soient coupées d’ailleurs. Ce qui a tendance à foutre encore plus le bordel !
Nous ne sommes pas loin de la baie, nous nous dirigeons donc vers le nord histoire d’apercevoir à quoi elle ressemble. Erreur… On s’est retrouvé au bout d’une rue au cœur de bidonvilles, où tous les cours d’eau, petits et grands, étaient infestés de déchets. L’odeur était insoutenable et il n’y avait, manifestement, rien à voir. Nous avons donc renoncé à aller jusqu’au bout.
De retour vers la place, on se rend compte qu’on est l’attraction du village, ou plutôt, de la ville. De fait il y a peu de touristes, nous ne sommes pas tout à fait habillés comme eux, et nous sommes grands. Résultat : tout le monde nous regarde, et tous veulent nous prendre en photo. Certains demandent l’autorisation, d’autres non. De nombreuses adolescentes nous photographient, nous les photographions à notre tour.
C’en est fini pour nous de Jakarta, qui a nous a laissé une impression très mitigée. Je ne peux pas imaginer y vivre, même si je suppose que la ville a ses bons côtés et qu’il faut peut-être du temps pour les découvrir. Nous nous doutions que cette mégalopole ne nous enchanterait pas forcément, nous ne voulions néanmoins pas quitter l’Indonésie sans mettre les pieds à Jakarta. Il est toujours intéressant de visiter la capitale d’un pays et il était important de voir ça de nos propres yeux ! Ce qui est certain, c’est que maintenant, nous ne sommes pas mécontents de partir et de regagner Kuala Lumpur !
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Si l'extrême centre-ville a son charme, nous avons été particulièrement choqués par le contraste entre le bling-bling du Palais présidentiel et les conditions de vie des habitants mais aussi par la saleté ambiante et les odeurs qui s'émanent des cours d'eau.
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