Le Working Holiday Visa pour les nuls

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Titre à double sens, vous allez comprendre.
Il y a un an et demi, nous vous avions déjà parlé du Working Holiday Visa australien, alors que nous étions encore si jeunes et innocents.
Alors avec le recul, mais aussi avec l’actualité, il est temps de revenir en arrière pour parler de ce visa, qui fait aujourd’hui grand bruit.

Nous étions détenteurs d’un Working Holiday Visa pour l’Australie du 15 décembre 2011 au 14 décembre 2012. Ce petit visa, il faut le dire, est bien pratique. En quelques clics et en quelques secondes, nous avions obtenu ce visa d’un an pour 150 euros chacun. A l’heure actuelle, le visa coûte 365 dollars… Ceci dit, il est d’une facilité déconcertante à obtenir.

Pour résumer, si vous avez moins de 30 ans, c’est bon. On vous dira qu’il faut avoir un billet aller-retour ou justifier de 5 000 dollars sur son compte en banque, mais en réalité, il n’en est rien. De plus, contrairement aux autres pays qui pratiquent ce visa, l’Australie (et la Nouvelle Zélande) n’applique pas de quotas. Mais, à vrai dire, la flexibilité des Australiens quant à la délivrance du Working Holiday Visa est un peu comme un boomerang, elle leur revient dans la tronche…

La situation en Australie

Aujourd’hui, environ 22 000 Français sont en Australie avec ce visa en poche. A titre de comparaison, le Canada en accepte un peu plus de 6 000 par an… Et alors, c’est bien, me direz-vous. Et bien, oui et non. Ici, tout le monde a sa chance, certes. Le problème, c’est que la réputation des Français en Australie décline fortement… Le consul de Sydney a récemment lancé un appel à ces jeunes détenteurs de WHV afin qu’ils se comportent mieux, face à l’augmentation des vols, des bagarres et autres des dégradations engendrés par des Français en Australie… Ici, on parle désormais de « French shopping » pour qualifier le vol à l’étalage

Le problème, c’est que n’importe qui peut venir en Australie, et certains jeunes ne sont pas armés pour se débrouiller tout seul ici. D’une part, l’Australie est un pays cher, d’autre part, le travail, il y en a, mais il ne tombe pas du ciel. Alors, certains « pvtistes », comme on les appelle, se mettent à voler dans les supermarchés. Certains le font parce qu’ils se retrouvent sans le sous, d’autres le font parce qu’ils partent loin loin de chez eux et se sentent libres de faire tout et n’importe quoi. Mais, si l’Australie délivrait ses visas sur dossier, la plupart ne serait peut-être pas là.

Ceci étant dit, les quotas, ça a du bon et du moins bon. Qui veut dire quota, veut dire dossier, dans lequel vous devrez justifier de ressources financières suffisantes. Or, certains jeunes n’ont pas le porte-monnaie mais ont l’envie et la niaque pour aller au bout du monde et se débrouiller. Le comportement de certains et l’arrivée des quotas, ce sont clairement eux qui en pâtiront.

Au Canada, et ailleurs…

Au Canada, il y en a des quotas. L’année dernière, sur plus de 12 000 dossiers, le pays n’en a accepté que la moitié. Trois de nos amis ont obtenu leur sésame et sont partis ou vont partir, pour Vancouver et Toronto. Deux autres vivent à Montréal, dans un environnement très français mais où tout semble mieux se passer que downunder. On envisagerait bien un voyage au Québec nous aussi, et après tout puisque le Canada accueille les pvtistes jusqu’à 35 ans, on a encore un peu de temps devant nous !

En Corée, au Japon, et en Argentine, les règles sont encore plus strictes. En 2010 dans les deux premiers pays, les quotas étaient respectivement de 2 000 et 1 500. En Argentine, le quota était de 500 seulement cette année. Ces pays attirent probablement moins de monde, mais tout de même, cela fait peu. Le 1er juillet prochain, un nouveau pays se joindra à la fête : Hong-Kong.

Allez, la prochaine fois on vous parle du sponsorship en Australie (notre visa actuel), qui a aussi son lot de désagréments !

A bientôt !

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À propos de l’auteur

Fondatrice du site Tour du Blog et rédactrice principale, je partage avec vous ma passion des voyages à travers nos carnets de route et autres astuces.
Si cet article vous a plu, retrouvez tous mes posts par ici : A propos d'Adèle

2 commentaires

  1. Je compte faire un WHV pour septembre 2013, et suite à votre post je suis un peu inquiète. Est-il vraiment plus difficile d’obtenir ce visa? Je sui partit précédemment a los angeles durant 6 mois avec un visa étudiant. Et bien sur je ne veut pas m’arrêter la. Et ce visa m’intéressait justement par le fait que l’on puisse travailler. Et je voudrais savoir aussi, si justement on obtient ce visa la  »french reputation » dont vous parler nous pénalise t-il pour trouver un job las-bas? Merci en tout cas et votre blog est vraiment bien 🙂

  2. Salut Lydee, merci pour ton message. Tu souhaites partir en Australie ? Si oui, comme je le dis dans l’article, le visa est très facile à obtenir, il est simplement plus cher qu’avant.
    En fait en Australie on parle de plus en plus des gamins français qui volent et n’ont pas un très bon comportement, donc je posais la question des quotas. Mais à l’heure actuelle il n’y en a pas et tu n’auras aucun problème à venir.
    Personnellement, nous n’avons jamais eu de problème ici à cause de la réputation des Français. Le problème majeur est le visa, qui a des limitations et dont les détenteurs sont connus pour voyager & être peu stable. C’est pour ça qu’il est bien plus facile de faire des petits boulots quand on a un working holiday visa que de bosser dans sa branche. Sache simplement que ce ne sera pas aussi facile qu’on peut le croire depuis la France, mais il y a encore beaucoup d’opportunités ici. Si tu es débrouillarde et que tu cherches vraiment, tu trouveras du travail ne t’en fais pas. Il vaut mieux bien parler anglais, ça aide, surtout en ville.
    Si tu es bien préparée et que tu as des économies en poche, il n’y a pas de raison que cela ne se passe pas bien, et ça reste une bonne expérience ! Bonne chance 🙂

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