Pendant notre voyage à Bali, se déplacer en transports privés ou en commun ne fut pas de tout repos.
Les vrais et faux taxis
A Bali, le plus simple pour se déplacer est clairement le taxi. Pas besoin d’en chercher un partout comme à Paris, ils viennent à vous. Alors, si vous avez un bon budget contrairement à deux petits « backpackers » qui partent un an en voyage, vous choisirez bien sûr la facilité (et vous auriez tort de vous en priver). Vous ne résistez donc pas aux charmes d’un taxi qui vient de vous siffler, klaxonner, ou encore crier dessus depuis l’autre bout de la rue pour vous prendre. Il y a des taxis officiels et encore plus d’officieux à chaque coin de rue. Les officiels sont de couleur bleue, ils se nomment Blue Bird (reconnaissables à leur petit oiseau bleu). Ceux-ci disposent d’un compteur, une bonne approche pour vous est donc de proposer le compteur pour vous donner une idée du vrai prix ; après, vous pourrez sans doute négocier encore moins.
Lors de votre course, le chauffeur vous demandera assez souvent ce que vous comptez faire les prochains jours. Ils vous proposera vraisemblablement de faire un tour d’une journée avec vous, à un prix paraissant plutôt alléchant. Par exemple, nous avons payé 400 000 roupies (un peu plus de 30 €) pour être emmenés de Seminyak à Ubud, puis faire une excursion toute une journée au milieu des temples, des montagnes et des rizières balinaises. Si ce tarif est si bas (car il ne faut pas s’y tromper, Bali n’est pas une destination pour touriste fauché), c’est tout simplement parce que le taxi vous arrête où il veut, c’est-à-dire dans des bijouteries, fabriques de vêtements en soie, ou autres sculpteurs sur bois ou cultivateurs. A chaque fois que vous entrez, le chauffeur prend sa commission ; tant mieux pour lui, par contre si vous n’avez pas 700 € à dépenser dans les bijoux qu’on vous propose et bien vous perdez du temps et avez surtout l’impression d’être pris pour un pigeon. Mais, bien sûr, restons zen, c’est les vacances, nous sommes parmi les hindouistes et puis le sourire des habitants vous fait finalement repasser dans une dynamique positive.
Les agences de voyage locales
Si vous décidez de vous rendre un peu loin et que malgré tout votre budget n’est pas illimité, vous vous tournerez peut-être vers une agence de voyage ou compagnie de « shuttle bus ». Il y en a par exemple des dizaines à Kuta, avec un sérieux variable de l’une à l’autre. L’une d’elles a acquis une réputation sérieuse et a tissé un réseau de bus intéressant sur l’île : Perama. Les principaux guides de voyage vous vanteront cette agence. On s’attend à juste titre en arrivant à avoir des prix bien inférieurs à ceux d’un taxi, il n’en est rien. C’est moins cher certes, mais comptez un rapport de 1 à 1,5 voire 2, maximum. Nous avons tenté l’expérience pour aller de Kuta au sud ouest à Lovina, tout au nord de l’île. Arrivée le matin, on vous dit « pour les directions de Lovina et Nusa Lembongan, c’est ce bus » ; ça part mal : Nusa Lembongan est située au sud-est de l’île… On s’était bien sûr bien gardés de nous l’indiquer. Au final, au lieu des 3 petites heures de trajet vendus, nous en mettront plus de 4h30. Pas loin du double d’un taxi. Bonne surprise à l’arrivée : un repas simple sans boisson vous est offert. Enfin, si vous avez du budget et que vous voulez explorer les alentours de Bali, ces agences proposent des excursions vers les îles avoisinantes, comme par exemple pour voir les volcans de Java, Lombok et les paisibles îles Gili, ou encore la lointaine Komodo et ses fameux dragons. Un bon moyen de découvrir les alentours de Bali quand on ne sait pas vraiment comment s’y prendre. Avec Perama, la négociation est difficile mais tentez votre chance tout de même.
Les bémos ou angkot : l’aventure, la vraie
A première vue, les réseaux de transport à Bali sont pour ainsi dire inexistants, enfin pour les touristes, pas pour les Balinais. Il y a ce que l’on appelle des « bémos » ou « angkot », qui sont des mini-bus pouvant compter jusqu’à 12 personnes. Encore faut-il le trouver ce bémo… Et là, l’aventure commence. Première chose que vous tenterez de faire, c’est de demander à un local de vous indiquer où sont ces fameux bémos. Soit ils ne comprennent pas ce que vous demandez, soit vous pensez qu’ils ont compris et vous donnent des informations complètement contradictoires « oui ils sont bleus et vous devez les prendre au terminal » ou « ils sont rouges et il faut les prendre en vol ! ». La plupart du temps, on vous proposera plutôt de prendre une bien meilleure option, « cheap my friend » : vous emmener en voiture car « il n’y a pas dé bémo ici », même si les guides et des gens vous ont précédemment indiqué le contraire. Alors vous vous dites : « vers qui puis-je me tourner ? La réception de l’hôtel peut-être ? ». Mauvaise pioche, une fois de plus. Les hôtels ne vous proposeront que des taxis, ceux de leurs amis ou collègues on ne sait pas trop, qui bizarrement pratiquent des prix bien plus élevés que ceux des taxis que vous trouverez dans la rue…Finalement, après avoir recoupé plusieurs sources d’information, ça y est vous avez compris : les bémos ont des couleurs différentes selon les villes et les directions empruntées. Il n’y a pas d’arrêt ni d’horaires ni de direction, il faut juste savoir que le mini-van qui vient de passer en était un. Si avec beaucoup de débrouillardise vous réussissez à en arrêter un et que vous êtes sûr d’avoir trouvé la bonne direction, félicitations à vous ! Maintenant, il est temps de payer. Comme absolument partout ou presque, aucun prix n’est bien sûr affiché. Avec votre peau encore bien blanche, vous paierez au bon vouloir du chauffeur et selon la distance parcourue 15 000, 20 000, ou 50 000, alors que vous voyez généralement payer les locaux avec des billets de 1 000, voire 2 000, certes pour des trajets souvent plus court que le votre.
L’expérience vaut tout de même le coup d’être vécue. Vous voyagerez au milieu des pastèques, bananes ou autres sacs de riz qui vous accompagneront lors de votre voyage. Vous serez accompagnés de locaux abasourdis de voir des touristes dans ce bémo. Quoi qu’il arrive, on y fait des rencontres intéressantes ! On y découvre ce peuple charmant, souriant, gentil, et l’échange peut enfin avoir lieu sur un autre terrain que celui du commerce ; que ce fût difficile ! Au cours de votre trajet, le bémo déambulera de bled en bled porte grande ouverte tantôt pour prendre des passager en vol, tantôt pour livrer des cagettes, tantôt pour embarquer des vivres accrochées tant bien que mal où il y a de la place… Et tantôt pour que le chauffeur s’arrête dans un temple au bord de la route pour prier et bénir le minibus ! Les boîtes de nuit de Kuta ou Seminyak bondées d’australiens buvant de la bière Bintang jusqu’à plus soif toute la nuit sont proches, et pourtant si lointaines…
Galerie photo de Bali
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7 commentaires
Intéressant tout ça – Sûrement difficile à « pécho » un bémo » mais certainement riche humainement parlant !
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Salut,
Depuis 2011, ça a pas mal bougé sur Bali et il y a même une compagnie de bus touristique maintenant !
Ca devient confortable 😉
J’ai mis à jour mon article: https://desyeuxplusgrandsquelemonde.com/se-deplacer-a-bali-en-indonesie-guide-pratique
N’hésite pas à y jeter un coup d’oeil si ça t’intéresse ou tes lecteurs.
Merci pour tes infos Benoît, il était temps que ça s’améliore à Bali !
Merci Benoit ton article est top! J’appréhende un peu le prix des déplacements à bali car je ne me sens pas capable de conduire un 2 roues. Cette ligne de bus est une bonne nouvelle!!