En croisière sur le Mékong, du Laos à la Thaïlande

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Pour rejoindre la Thaïlande à partir de Luang Prabang, il y a bien sûr le bus… Mais cette fois-ci, nous n’avons pas choisi la facilité, mais le charme ! Nous avons décidé de rejoindre le nord de la Thaïlande en bateau, en deux jours, sur le Mékong ! Le voyage commence donc à Luang Prabang, fait escale à Pakbeng, et termine sa course à Huay Xai, à la frontière. Il peut paraître long, mais fut finalement facile et agréable. De Luang Prabang, vous pouvez réserver vos billets directement au départ des bateaux (rue Khem Khong à l’ouest) ou en agence (110 000 kips au jetty, 130 000 en agence, soit une dizaine d’euros).

Nous quittons la ville vers 9h du matin, c’est parti pour 8h de bateau ! Nous avions un peu peur quant à l’état de l’embarcation… Celui-ci a une capacité de 45 à 90 personnes, mais on se demande où ils mettraient 90 personnes…

Bateau remontée du Mékong, Laos

Bateau remontée du Mékong, Laos

Mais on oublie parfois qu’en Asie, on trouve toujours de la place ! Le nombre de fois où on a emprunté un moyen de transport en se disant « mais c’est pas possible ça ne rentrera jamais » et qu’en fait, si ! On ne les compte plus. Ce jour-là le bateau est loin d’être plein, et c’est tant mieux. Ouvert sur l’extérieur, des banquettes de voiture ont remplacé les bancs en bois d’autrefois, pour un trajet plus confortable. Il y a également des toilettes et quelques trucs à manger et à boire en vente à l’arrière du bateau. Il fait beau et chaud, nous passons un voyage tranquille sur le Mékong. Les paysages qui défilent sont monotones mais très beaux : de la roche, des champs, des arbres, quelques villages et des pêcheurs dans leurs embarcations.

Pakbeng… ville-étape, cité-dortoir

Rue principale Pakbeng Laos

Rue principale de Pakbeng, Laos

Nous terminons le premier jour de notre voyage à Pakbeng, une petite ville localisée au milieu de nulle part, aux alentours de 17h. Face au nombre de touristes qui empruntent ces bateaux chaque jour dans les deux sens, la ville est devenue une cité dortoir avec des hôtels partout. La plupart sont assez cheap, mais il existe deux ou trois hôtels très classes aussi, à l’ouest de la ville. Nous parcourons la seule et unique rue du village (aussi appelée « rue principale ») à la recherche d’une guesthouse pour la nuit. Après quelques visites nous optons pour un petit hôtel avec une grande chambre pour 70 000 kips. Vous pouvez obtenir quelque chose pour moins cher (jusqu’à 40 000 kips), mais les chambres sont alors vraiment insalubres et l’hôtel glauque. On a donc préféré se sentir un peu mieux pour la nuit.
A Pakbeng, nous avons été interpellés par l’écart de niveau de vie entre les habitants servant les touristes, et les autres. En s’écartant un peu du « centre », on voit des familles entières vivant dans des pièces uniques, ouvertes sur la rue. Ces pièces sont transformées en journée en boutiques improvisées vendant quelques babioles. Le soir, elles servent d’abri pour la famille. Ces abris de fortune donnent directement sur la rue, sans murs ; on a ainsi eu le sentiment étrange en se baladant de se retrouver dans la chambre d’une femme et de ses deux enfants, regardant leur vieille télé « en plein air », allongés dans leur lit.

Après une courte visite dans ce drôle de village et un petit dîner au restaurant, il n’y a plus qu’à se rentrer, dormir, pour se lever tôt le lendemain. Il n’y a vraiment rien à faire ici, d’ailleurs aucun touriste ne reste plus d’une nuit, à moins d’y être obligé ! Ceci dit pour une petite journée la ville n’a rien de désagréable. Il y a même un bar !

A Luang Prabang vous pouvez réserver votre trajet jusqu’à Huay Xai. Nous avons préféré acheter un billet uniquement jusqu’à Pakbeng. Pas de crainte, il suffit de monter dans le bateau vers 8h30 du matin, et de payer à bord. Le matin, dans les rues de Pakbeng, pleins de petits stands se sont montés pour proposer snacks et sandwichs aux touristes en partance. Une fois ravitaillés, on monte à bord : ce sera 110 000 kips également pour la deuxième partie du voyage.

Mékong, Laos

Mékong, Laos

Remontée du Mékong, Laos

Remontée du Mékong, Laos

Après 8h de voyage sur un bateau similaire, nous arrivons à Huay Xai, ville laotienne à la frontière de la Thaïlande. A la sortie du bateau, des tuk-tuk emmènent les touristes pour 5 000 kips jusqu’au poste frontière. Tout est bien organisé. Environ 5 minutes plus tard, nous sortons du territoire laotien (avec regret), embarquons sur un bateau pour 10 000 kips par personne afin de traverser le Mékong et entrer en Thaïlande. Nous arrivons dans la ville de Chiang Khong, il est 18h. Juste à temps avant que la frontière ne ferme ses portes pour la nuit…

Chiang Khong… ville frontalière

Coucher de soleil sur le Mekong Laos

Coucher de soleil sur le Mékong, Laos

Arrivés au poste frontière de Chiang Khong, ne vous embêtez pas à prendre un tuk-tuk, la ville est à deux pas. Nous partons donc à pied et nous arrêtons dans le premier hôtel venu, loin d’être le plus sympa que nous ayons fait mais ce n’est pas grave, nous ne resterons qu’une courte nuit. Pour 200 bahts la nuit (5 euros), on ne sera pas trop regardants ! De plus, il n’y a pas beaucoup de choix ici de toute façon. La ville, qui longe le Mékong, n’est bizarrement pas du tout tournée vers le fleuve. Elle consiste en une longue route parallèle au Mékong autour de la laquelle tout est construit. Nous la parcourons quasiment de bout en bout afin de se renseigner sur notre départ le lendemain matin.

Si vous n’êtes pas pressé, vous pouvez choisir les yeux fermés le minibus pour Chiang Mai que l’on vous propose dans toute la ville. Il part à 10h30 du matin et met 5h pour arriver à destination (250 bahts). Souhaitant arriver le plus tôt possible à Chiang Mai, nous empruntons un grand bus à 6h du matin, il mettra 7h pour arriver à destination. Le bus coûte 211 bahts sachant qu’il faut marcher jusqu’à lui et qu’il vous amène à la station de bus de Chiang Mai. Il faut donc rajouter un transport en tuk-tuk pour gagner le centre-ville, alors que le minibus vous y amène directement. On vous conseille donc cette dernière option, parfois c’est étrange mais ça vaut davantage le coup qu’un bus public ! Ceci dit le bus public était très bien et plutôt vide. Juste un peu longuet !

Caisse tuning, Chiang Kong, Thaïlande

Caisse tuning, Chiang Kong, Thaïlande

De Chiang Khong, vous pouvez aussi vous rendre à Chiang Rai par les mêmes moyens. Nous passons donc la soirée dans cette ville peu engageante où a lieu une fête foraine. Au programme, un marché, quelques manèges, un concert en plein air et du mauvais goût, beaucoup de mauvais goût : des voitures ultra-tunées s’exposant avec fierté à l’entrée du marché. Nous dînons tout près de l’hôtel et nous couchons, pas si éreinté que ça par deux jours de bateau. L’air du large, sûrement ! Si vous venez de Thaïlande et que vous souhaitez vous rendre au Laos, vous pouvez tout à fait faire le chemin contraire. Vous irez même un peu plus vite que nous, car vous descendrez le puissant fleuve au lieu de le remonter. C’est une belle entrée en matière pour débuter votre aventure laotienne avec la sérénité d’un cours d’eau, tout à fait à l’image du pays et de ses habitants. Nous le recommandons sans hésitation !

Galerie photo du Laos

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Incontournable

Remonter lentement le Mékong en bateau, se retrouver dans des villages isolés, c'est juste une expérience incroyable.

  • Beauté des paysages
    9
  • Nature et environnement
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  • Culture
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  • Hospitalité
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  • Climat
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À propos de l’auteur

Fondatrice du site Tour du Blog et rédactrice principale, je partage avec vous ma passion des voyages à travers nos carnets de route et autres astuces.
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