Kuala Lumpur, entre deux mondes

Parfois très structurées et propres, parfois tout le contraire, les rues de Kuala Lumpur révèlent ses contradictions. La capitale malaise a grandi très vite, tout comme ses tours de grande hauteur, laissant juste à côté des quartiers populaires très abîmés, mais qui font quoi qu’il en soit partie de son identité. Nul doute que KL ressemblera de plus en plus à sa voisine Singapour d’ici quelques années !

Quand on arrive en Malaisie en provenance de Singapour, on découvre des kilomètres et des kilomètres de plantations de palmiers, nécessaires à la fabrication de l’huile de palme, pour laquelle des forêts entières ont été rasées dans ce pays, plus encore sur l’île de Bornéo. A Kuala Lumpur aussi, on se rend à l’évidence que les hommes ont vaincu la nature, au profit de l’économie.

Le monde du business

Quand on pense à Kuala Lumpur on pense avant tout aux tours Petronas, les deux tours jumelles appartenant à la principale compagnie de pétrole du pays. Sans oublier la Kuala Lumpur Tower (Menara KL) qui offre la meilleure vue de la ville. De nombreux buildings de bureaux encerclent ces tours au nord-est du centre-ville, dans une zone appelée le Golden Triangle, le triangle d’or. Au milieu de tout cela, on trouve des centres commerciaux un peu partout et, notamment, l’un des plus grands que nous ayons vu, au pied des tours Petronas. Celles-ci habituellement ouvertes aux visiteurs sont actuellement fermées pour rénovation jusqu’à Noël prochain, au mieux. Si vous voulez quand même avoir un aperçu de la ville vue d’en haut, vous pouvez monter dans la KL Tower mais il faudra en payer le prix : 45 ringgits minimum, soit une dizaine d’euros. Nous avons halluciné de voir plusieurs formules à l’entrée pour visiter la tour mais aucune avec la visite seule. Vous êtes en effet obligés de faire du poney, d’aller dans un zoo ou dans un F1 Simulator, voire les trois… Les Malaisiens ont le sens des affaires ! Et de l’humour aussi.
Dans le golden triangle, il y peu de choses à visiter si ce n’est errer au milieu de ces buildings et traîner dans les centres commerciaux. Et ce n’est pas à Kuala Lumpur que vous ferez le plein de musées. Pour voir de très beaux bâtiments vous pouvez par contre arpenter le quartier colonial et celui de Merdeka Square, au nord-ouest, ainsi que les mosquées situées au sud-est.

Le monde de la rue

Le plus fun reste de se promener dans la rue ! Car, dès que l’on s’éloigne des quartiers d’affaires pour les traditionnels Chinatown ou Little India, ou d’autres quartiers plus excentrés, on change de décor ! On découvre un monde plus populaire, où tout se passe dehors, jusque tard dans la nuit et tôt le matin. On croise également des rats aussi gros que les chats ! Et oui, et du point de vue des odeurs, certains bouibouis ne font pas vraiment rêver, alors faites quand même attention où est-ce que vous mangez ! Si vous voulez bien déjeuner ou faire des achats, ne manquez pas le central market, à l’ouest de Chinatown. Il est aussi ouvert le soir mais beaucoup moins animé. Les bars et autres pubs se situent plutôt dans le quartier de Bukit Bintang, avec les grands magasins.

Les espaces verts

Après avoir fait le tour du centre on avait besoin d’une parenthèse plus calme, et on l’a trouvée. Il s’avère que même si la Malaisie n’a pas eu d’hésitation à bousiller ses forêts primaires, la nature reste présente au cœur même de KL. D’abord, il y a un parc autour de la KL Tower, flanquée sur une colline, mais aussi derrière les tours Petronas, où beaucoup d’habitants viennent manger le midi ou courir. A l’ouest de la ville, de l’autre côté de la rivière Sungai Klang, figure un immense parc d’environ 2 km carrés. On y trouve notamment le Monument National dédié aux soldats et victimes de guerres. Plus loin, il y a un immense Bird Park à ciel ouvert (enfin presque, ils sont bien gardés sous de grandes toiles). Trop cher, nous avons préféré nous balader dans l’Orchid & Hibiscus (fleur nationale) Garden, qui est gratuit ; Un vrai havre de paix au milieu des fleurs. A l’entrée nord du parc, a été construit un beau théâtre à ciel ouvert, impressionnant même vide. Enfin, nous sommes descendus au cœur du parc, le long du lac Tasik Perdana, qui m’a fait pensé à une sorte de Central Park. Beaucoup de gens y marchent ou courent, il y a plusieurs bassins d’eau, jeux d’enfants, pelouses et de grands arbres autours pour se mettre à l’ombre, et les tours en arrière plan. S’il est tranquille en semaine, il l’est sûrement moins le week-end ! Quoi qu’il en soit c’est une bouffée d’air en pleine ville qui doit certainement y être pour quelque chose dans notre ressenti global dans Kuala Lumpur : on s’y sent bien finalement ! La ville n’a pas ce côté fatigant et assourdissant que l’on peut retrouver dans d’autres villes asiatiques à cause du monde, du trafic et de la pollution.

Les transports

Vous arriverez certainement en avion. Si c’est le cas vous avez de la chance, vous avez soit le taxi (le plus cher), soit le KLIA Express (assez cher aussi), soit l’Airport Coach (le moins cher) pour rejoindre le centre-ville de Kuala Lumpur. Quant à nous, nous sommes arrivés en bus : 5h de route depuis Singapour dans un vrai bus VIP quasi vide pour 25 dollars singapouriens (15 euros, tout de même) qui nous a déposé près du centre (bon on s’est un peu paumés mais on a fini par arriver à l’auberge !). A Kuala Lumpur, vous trouverez beaucoup de bus longue distance, de bus de ville, et surtout un bon réseau de métro, avec le fameux métro magnétique. La ville n’étant pas si grande, nous avons beaucoup circulé à pied. Mais il vous faudra par exemple prendre le bus pour aller voir Batu Caves, situé à 13 km de la ville, qui consiste en trois caves et au pied, une statue Murga de 43m gardienne des 272 marches qui y mènent (nous on a raté ça, mais je pense que ça vaut le coup).

Où dormir ?

Nous vous conseillons l’auberge Explorers Guesthouse, qui est très bien située : à côté de Chinatown et du central market, très propre, agréable avec une jolie déco. Free Wifi, petit déjeuner simple, chambre double : 88 ringgits, soit 20 euros tout de même. Salle de bain commune, mais propre. Certaines chambres n’ont pas de fenêtre mais sont assez spacieuses donc ça va, quand on a une fenêtre c’est plus bruyant (on a testé les deux). L’auberge s’étend sur 4 étages plus un rooftop très agréable avec vue sur la ville, les tours et Chinatown. Il y a sûrement moins cher dans le coin, mais dans celle-ci vous vous sentirez bien, les hôtes sont en plus très sympas. Vous pouvez vous servir du thé ou du café toute la journée, et le matin des tartines avec margarine, confiture ou beurre de cacahuètes (miam).

Où manger ?

Le quartier chinois bien sûr, pas très cher mais où la qualité est variable… Les restaurants vous poussent (trop) à venir consommer chez eux, mais si vous sautez le pas mangez en terrasse, et observez ce quartier très animé. On a dégusté de très bons gâteaux à la noix de coco vert fluo chez une marchande de Chinatown. Le soir, des stands font griller des marrons, il y a aussi des fruits.
Ne manquez pas le food court, nickel, du central market (reconnaissable à sa couleur bleue), situé au 1er étage. Comme toujours, un large choix et des tablées au milieu, bondées le midi, très calmes le soir. Si vous voulez manger pour cher et que vous êtes dans le chic golden triangle, pas de panique, il y a souvent des food court cachés dans les hauts étages des centres commerciaux ! C’est la magie de Kuala Lumpur…

Galerie photo de la Malaisie

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Remarquable

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